1949 Talbot T 26
Grand Sport Le Mans R-
Year of manufacture1949
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Car typeConvertible / Roadster
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Country VATFR
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Lot number1
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Reference numberAguttes - Tour Auto 2022 : The Official Sale - 1
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DriveLHD
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ConditionOriginal Condition
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Location
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Exterior colourBlack
Description
1949 – Talbot T26 Grand Sport Le Mans (R)
Carte Grise Française
Châssis : 100388 (voir texte)
Moteur : 26499
- Très belle réalisation par un expert français du modèle
- Modèle emblématique de l’histoire des 24 Heures du Mans
- Eligible compétitions historiques dont Le Mans Classic
- Mécanique fiable et performante
- Look inimitable, plus rare qu’une Bugatti ou qu’une Delahaye
Talbot, grand nom de l’automobile française, est une marque à l’histoire complexe, que l’on peut scinder en trois période : années 1900-1920, années 1920-1930 et 1934-1960. Cette dernière « vie » de la marque est intimement liée à la personnalité de son nouveau patron, le « Major » Antonio (dit Anthony) Lago. Après des études d’ingénieur en Italie, son pays d’origine, il s’installe au début des années 1920 en Angleterre comme distributeur Isotta Fraschini, puis directeur générale du fabricant de boîtes de vitesses pré sélective Wilson, avant de poser ses valises en France, comme nouvel homme fort de l’usine Talbot de Suresnes, branche française du consortium britannique Sunbeam-Talbot-Darracq. Après avoir redressé la vénérable firme, il la rachète et modifie en profondeur la gamme, dans un souci de modernité et de performance, avec notamment les très intéressantes T120 et T150. Et, dès le début, il décide de relancer la marque en compétition, estimant que la course automobile est à la fois le meilleur banc d’essai, et un vecteur de communication sans égal… C’est ainsi que la T150 C, première Talbot-Lago de compétition, voit le jour en 1936, suivie des fameuses monoplaces et monoplaces décalées 4,5 l juste avant la Deuxième Guerre mondiale. Pendant le conflit, Anthony Lago planche déjà sur celle qui symbolisera dès 1946 le renouveau français : la légendaire T26, à moteur 6-cylindres double arbre à cames de 4,5 l de cylindrée et 170 ch dans sa version civile (modèles Record et Grand Sport).
Bloc et culasses en Alpax (un alliage d’aluminium), allumage par magnéto, lubrification par carter sec, alimentation par trois carburateurs Zenith EX 32 : le moteur de course qui voit le jour en 1948, dérivé du moteur standard, développe 240 ch ! En 1949, avec une nouvelle culasse à double allumage, le 6-cylindres, qui se distingue également de la version précédente par sa batterie de nouveaux carburateurs Zenith 50 NHDD, flirte avec les 270-280 ch. Avec un régime de rotation très lent et une consommation d’essence réduite par rapport aux moteurs 1 500 cm3 suralimentés de la concurrence, ces moteurs Talbot font montre d’une grande robustesse et d’une endurance remarquable.
Deux modèles de compétition voient le jour avec ce fameux moteur 2AC préparé : les T26 C Lago Record, des monoplaces de Grand Prix (formule qui devient F1 pour la saison 1950), et les T26 GS, des biplaces qui vont courir comme leur nom l’indique en catégorie Sport. On remarquera que les monoplaces comme les biplaces rappellent dans leur appellation les Talbot de série, Record et Grand Sport. Si la T26 C parvient à réaliser quelques beaux coups d’éclat jusqu’en 1951, c’est la GS châssis #110 055 qui va véritablement répondre aux attentes de Anthony Lago, avec une incroyable victoire de Louis Rosier (il aurait conduit 23 heures, relayé seulement 1 heure par son fils Jean-Louis…) lors des 24 Heures du Mans 1950, ayant parcouru 3 465 km à la vitesse moyenne de 144,380 km/h. L’année suivante, on retrouve au départ de la mythique épreuve d’endurance quatre Talbot Lago T26 GS. Si trois d’entre-elles abandonnent, la deuxième place de l’équipage Mairesse-Meyrat sauve l’honneur.
Six Talbot T26 GS seront construites, toutes nées avec la caractéristique carrosserie biplace du Mans. Une fois les ailes et les phares retirés, ces T26 GS pouvaient aussi prendre le départ des Grand Prix, aux côtés des T26 C. Dès 1952, ces biplaces course seront recarrossées en barquettes pour répondre au nouveau règlement Sport édicté par la Commission Sportive Internationale. Leur carrière en course prendra fin en 1954, sonnant le glas de la marque, qui finira par s’éteindre en 1958. Aujourd’hui, aucune des cinq T26 GS survivante ne dispose de sa carrosserie « Le Mans » d’origine…
La Talbot qui illustre ces pages fut reconstruite par un amateur éclairé, qui possédait une épave de Talbot T26 Lago Record de tourisme. Cette voiture, qui avait en son temps appartenu au pionnier lyonnais Henri Malatre, avait au fil des années perdue sa carrosserie. Un châssis compétition et les éléments spécifiques des trains roulants furent recrées sur plan par le spécialiste du modèle, un discret professionnel français déjà auteur d’une poignée de reconstructions admirables. Le moteur, un authentique et rarissime Grand Sport à culasse Alpax, fut refait dans les règles de l’art avec ses trois carburateurs Zenith 32 coiffés de l’inimitable « bazooka » et son sublime échappement course 6 en 1, accouplé à une boîte de vitesses préselective Wilson conforme. L’ensemble fut ensuite carrossé en aluminium en version Le Mans 1050-1951 et peint d’un bleu correspondant à une teinte d’usine de l’époque. Depuis sa reconstruction, la voiture a parcouru quelques milliers de kilomètres, sur route.
La Talbot que nous proposons à la vente représente une opportunité rare de rouler avec un monstre sacré de la course automobile des années 1950, aussi à l’aise sur route qu’en course, que ce soit en endurance ou en Grand Prix (une voiture identique, l’une des cinq authentiques survivantes, est régulièrement engagée avec les F1 des années 1950 avec l’Historic Grand Prix Car Association) une fois dénuée de ses ailes, phares et roue de secours. Dénicher une épave de T26 pour se lancer dans un tel projet, ou trouver un professionnel compétent pour reconstruire un châssis course conforme relèvent aujourd’hui de l’impossible. L’amateur qui veut rouler différent (les reconstructions de Talbot T26 course sont bien plus rares qu’une Bugatti Grand Prix ou qu’une Delahaye 135 S Le Mans) saura saisir sa chance pour qui sait rejoindre certains des plus beaux plateaux historiques du monde, à commencer par celui du Mans Classic où l’organisateur nous a confirmé qu’elle était bien invitée à prendre le départ.
1949 – Talbot T26 Grand Sport Le Mans (R)
French registration papers
Chassis: 100388 (please refer to the text)
Engine: 26499
- Very nice realization by a French expert of the model
- Emblematic model of the 24 Hours of Le Mans history
- Eligible for historic competitions including Le Mans Classic
- Reliable and efficient mechanics
- Inimitable look, rarer than a Bugatti or a Delahaye
Talbot, a great name of the French car industry, is a brand with a complex history, which can be divided into three periods: 1900-1920, 1920-1930 and 1934-1960. This last "life" of the brand is closely linked to the personality of its new owner, "Major" Antonio (known as Anthony) Lago. After studying engineering in his native Italy, he moved to England in the early 1920s as a distributor for Isotta Fraschini, and then as managing director of the pre-selective gearbox manufacturer Wilson, a company that had been in business for over a decade.
He then moved to France as the new head of the Talbot factory in Suresnes, the French branch of the British Sunbeam-Talbot-Darracq consortium. After having turned the venerable firm around, he bought it and deeply modified the range, in a concern for modernity and performance, with notably the very interesting T120 and T150. And, right from the start, he decided to relaunch the brand in competition, believing that motor racing was both the best test and an unrivalled communication tool... This is how the T150 C, the first Talbot-Lago competition car, saw the light in 1936, followed by the famous 4.5 litre single-seaters and offset single-seaters just before the Second World War. During the war, Anthony Lago was already working on the one that would symbolize the French revival from 1946 onwards: the legendary T26, with a 6-cylinder double camshaft engine with a displacement of 4.5 l and 170 bhp in its civilian version (Record and Grand Sport models).
Block and cylinder heads made of Alpax (an aluminium alloy), magneto ignition, dry sump lubrication, feeding by three Zenith EX 32 carburettors: the racing engine which saw the light of day in 1948, derived from the standard engine, developed 240 hp! In 1949, the 6-cylinder engine, with a new dual-ignition cylinder head, also differed from the previous version in that it had a set of new Zenith 50 NHDD carburettors and was close to 270-280 hp. With a very low rpm and reduced fuel consumption compared to the supercharged 1,500 cc engines of the competition, these Talbot engines show great strength and endurance.
Two competition models were produced with this famous 2AC engine: the T26 C Lago Record, single-seaters for the Grand Prix (a formula that became F1 for the 1950 season), and the T26 GS, two-seaters that would race in the Sport category, as their name indicates. It is worth noting that both the single-seaters and the two-seaters are reminiscent of the Talbot series, Record and Grand Sport, in their names. If the T26 C managed to achieve some great successes until 1951, it was the GS chassis #110 055 that really met Anthony Lago's expectations, with an incredible victory of Louis Rosier (he would have driven 23 hours, relayed only 1 hour by his son Jean-Louis...) during the 1950 Le Mans 24 Hours, having covered 3,465 km at an average speed of 144.380 km/h. The following year, four Talbot Lago T26 GS cars took part in the legendary endurance race. Three of them retire, but the second place of the Mairesse-Meyrat team saves the honour.
Six Talbot T26 GS were built, all of them with the characteristic two-seater bodywork of Le Mans. Once the wings and headlights were removed, these T26 GS could also take the start of the Grand Prix, alongside the T26 C. From 1952 onwards, these two-seaters were re-bodied as small cars in order to comply with the new Sport regulations laid down by the International Sporting Commission. Their racing career came to an end in 1954, sounding the death knell for the brand, which finally died out in 1958. Today, none of the five surviving T26 GSs has its original "Le Mans" bodywork...
The Talbot illustrated in these pages was rebuilt by an enlightened enthusiast, who owned a wreck of a Talbot T26 Lago Record touring car. This car, which had once belonged to the Lyon pioneer Henri Malatre, had lost its bodywork over the years. A competition chassis and the specific components of the running gear were recreated from scratch by the model's specialist, a discreet French professional who had already produced a handful of admirable reconstructions. The engine, an authentic and rare Grand Sport with Alpax cylinder head, was rebuilt in the rules of the art with its three Zenith 32 carburetors topped with the inimitable "bazooka" and its sublime 6-in-1 racing exhaust, coupled to a conforming Wilson pre-selective gearbox. The car was then bodied in aluminium as a Le Mans 1050-1951 version and painted in a blue colour that matched a factory colour of the time. Since its rebuild, the car has covered a few thousand kilometres on the road.
The Talbot we are offering for sale represents a rare opportunity to drive a 1950's racing monster, equally at home on the road and in races, whether endurance or Grand Prix (an identical car, one of the five authentic survivors, is regularly entered with the 1950's F1 cars with the Historic Grand Prix Car Association) when stripped of its wings, headlights and spare wheel. Finding a T26 wreck to start such a project, or finding a competent professional to rebuild a compliant racing chassis are nowadays impossible. The amateur who wants to drive something different (Talbot T26 race rebuilds are much rarer than a Bugatti Grand Prix or a Delahaye 135 S Le Mans) will be able to seize his chance to join some of the most beautiful historic grids in the world, starting with the Le Mans Classic where the organizer has confirmed that it was invited to start.
Est. 300 000 – 400 000 €
Aguttes – Auction House in Paris
Tour Auto 2022 / The Official Sale / Monday 25 April 16 :00
Contact: +33 1 47 45 93 01 / [email protected]
The Auction Sale:
Monday 25 April 2022 : 16:00 PM
Aguttes
164 bis avenue Charles de Gaulle
92 200 Neuilly-sur-Seine
For more information:
Contact: +33 1 47 45 93 01 / +33 6 16 91 42 28 / [email protected]
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