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Year of manufacture1987
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Mileage16 000 km / 9 942 mi
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Car typeCoupé
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Lot number052
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DriveLHD
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ConditionOriginal Condition
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Interior colourBrown
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Number of doors2
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Number of seats2
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Location
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Exterior colourRed
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Performance270 PS / 199 kW / 267 BHP
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Drivetrain2wd
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Fuel typePetrol
Description
On sait qu’Enzo Ferrari n’était pas un novateur et prit son temps pour passer au moteur central. Après les marginales René Bonnet Djet et 2500 ATS de 1963, Lamborghini avait sauté le pas avec éclat en dévoilant sa sublime Miura à Genève, en mars 1966, suivi par De Tomaso qui avait présenté sa Mangusta en novembre de la même année à Turin. Ferrari et Maserati avaient été plus lents. Maserati ne lança la Bora qu’en mars 1971 à Genève et Ferrari n’exposa la 365 GT4 BB qu’en novembre 1971 à Turin. Et encore ne fut-elle commercialisée que deux ans plus tard. En attendant, Ferrari testa le moteur central avec la berlinette 206 GT à moteur V6 transversal présentée à Turin en novembre 1967 sous la marque Dino. La lignée des modèles à moteur V8 central débuta avec la 308 GT4 2+2 de 1973. Elle aussi commercialisée sous la marque Dino, la toute nouvelle 308 GT4 une 2+2, était censé remplacer la 246 à moteur V6, une stricte deux places. La nouvelle venue ne fut pas accueillie avec enthousiasme. D’une part à cause de carrosserie signée Bertone au style un peu banal et d’autre part en raison de la formule 2+2 qui n’avait pas le panache d’une deux places. Les performances de son V8 de 3 litres de cylindrée à doubles arbres à cames en tête n’étaient toutefois pas en cause. Ses 236 ch étaient largement suffisants pour emmener la 308 GT4 à plus de 240 km/h. C’est d’ailleurs celui-ci que l’on retrouvera sur la seconde Ferrari de route à V8 en position centrale, la berlinette 308 GTB présentée au Salon de Paris en 1975. Techniquement, en dehors du raccourcissement de l’empattement à 2,34 m (au lieu de 2,55 m sur la GT4) et de son moindre poids, la nouvelle venue reprend les trains roulants et le V8 3 litres de sa devancière. Ce dernier est équipé d’une lubrification par carter sec et développe 255 ch, comme sur la GT4. Elle marque le retour à la formule berlinette à deux places et à Pininfarina pour son style. C’est une interprétation du thème de la Dino 206/246 GT sur un registre plus moderne avec des lignes tendues, plus agressives. On retrouve les petites ouïes latérales devant les passages de roue arrière et la lunette arrière verticale incurvée dégageant le capot moteur, mais
tout le reste est nouveau, à commencer par les phares rétractables. De plus, elle porte enfin l’écusson Ferrari. La 308 GTB n’était pas construite par Pininfarina mais par Scaglietti, à Modène. Les premières voitures produites recevaient une carrosserie en résine et fibre de verre, un matériau utilisé pour la première fois par Ferrari sur un modèle de série. Les modèles construits à partir d’avril 1977 feront, eux, appel à l’acier. Les évolutions successives furent l’apparition d’un version ouverte, la GTS avec un toit amovible style Targa, l’adoption de l’injection électronique Bosch K-Jetronic (GTBi de 1980) et, finalement, une culasse modifiée à quatre soupapes par cylindre (Quattrovalvole de 1982). La 308 GTB s’avéra un véritable succès commercial pour Maranello avec plus de 12 000 exemplaires vendus. La 328 GTB, équipée du moteur 3 186 cm³ (83 x 73,6 mm) Quattrovalvole (4 soupapes par cylindre) de 270 ch, hérité des dernières 308, fut dévoilée au Salon de Francfort en septembre 1985. Extérieurement, on reconnaît la 328 à ses pare-chocs et son avant légèrement redessiné, de même que l’arrière. La production des 328 prit fin en 1989.
Cette Ferrari 328 GTB de 1987 est exceptionnelle à plus d’un titre. D’abord par son très faible kilométrage d’origine de 16 000 km et ensuite par son authenticité. Elle a été achetée par le propriétaire actuel à Marseille où il réside, il y a 30 ans et a été depuis parfaitement entretenue. Elle est entièrement d’origine
dans tous ses aspects, intérieur et extérieur. Son historique la fait remonter à son premier propriétaire, lui aussi marseillais, dont l’origine de la fortune était un peu opaque. Il s’en est en tout cas séparé rapidement. Il est rare de trouver ces Ferrari encore abordables dans un tel état d’origine avec un si faible kilométrage et un entretien aussi sérieux.
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