En septembre 1963, le coupé Giulia Sprint GT, dotée d’une séduisante carrosserie à quatre places dessinée par Giorgetto Giugiaro alors en poste chez Bertone - d’où le surnom habituel et inexact de « coupé Bertone » pour désigner le modèle - succède la Giulietta Sprint – qui est aussi un coupé carrossé par Bertone. Ce nouveau coupé, à la fois moderne et classique, reçoit le merveilleux petit 4 cylindres à double arbre à cames en tête de la berline Giulia TI. Il affiche une cylindrée de 1 570 cm³ et développe 92 ch à 6 000 tr/min. Ce brillant moteur est associé à une superbe boîte à cinq rapports, dont la Giulia est l’une des très rares voitures de série, en dehors des Aston Martin, Ferrari et Maserati, à être dotée à l’époque. Le freinage est assuré par 4 freins à disque. En septembre 1966, le coupé Giulia Sprint se voit épauler par une version plus abordable, la GT 1300 Junior, destinée à un public plus jeune et moins fortuné. La carrosserie est identique à celle de la 1600, on la reconnaît seulement à sa calandre dotée d’une unique barrette chromée au lieu de trois sur la 1600 et bien sûr au monogramme GT 1300 Junior à l’arrière. Cette Junior est équipée du même moteur double arbre que la berline Giulia 1300 Ti d’une cylindrée de 1 290 cm³ (74 x 75 mm), mais d’une puissance de 89 ch au lieu de 82. Il est alimenté par deux carburateurs Weber de 32 mm au lieu d’un double corps unique sur la berline. La boîte à 5 rapports permet d’en tirer toute la saveur et la voiture peut se targuer d'une vitesse de pointe de 170 km/h, tout à fait honorable pour cette cylindrée à l’époque. Quelques équipements ont disparu, le volant est celui de la berline et la moquette cède la place à un tapis de caoutchouc moins flatteur, mais « l’appauvrissement » reste très limité. En 1970, la GT 1300 Junior deuxième série reçoit la nouvelle face avant de la 1750 GTV, mais avec seulement deux phares au lieu de quatre. Elle sera construite jusqu’en 1976 et sera le modèle Giulia à la carrière la plus longue et qui connaitra les ventes les plus élevées avec plus de 90 000 unités (43 % de la production). Ce joli coupé Bertone a été restauré il y a une dizaine d’années. Sa peinture rouge a été refaite et montre des traces d’usage normales pour son âge. À cette occasion la voiture a reçu une sellerie cuir bien plus flatteuse que le simili cuir habituel. Son châssis est sain de même que les trains roulants. La mécanique est en bon état et son contrôle technique ne montre aucun élément défaillant. La voiture a toujours été bien entretenue et roule régulièrement, gage d’une bonne conservation.